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Gants de moto homologués : comment bien les choisir pour allier confort et sécurité

Gants de moto homologués : comment bien les choisir pour allier confort et sécurité

Gants de moto homologués : comment bien les choisir pour allier confort et sécurité

Pourquoi les gants de moto homologués sont indispensables

Les mains sont l’une des parties du corps les plus exposées en cas de chute à moto. Réflexe naturel, on cherche à se rattraper avec les mains, ce qui entraîne très souvent des abrasions, fractures et brûlures. Des gants de moto homologués ne sont donc pas un simple accessoire, mais un véritable équipement de protection individuelle, au même titre que le casque ou le blouson.

En France, le port de gants de moto homologués est obligatoire pour le conducteur et le passager depuis 2016. Au-delà de l’aspect légal, cette obligation rappelle une réalité simple : un gant de ville, aussi épais soit-il, n’offrira jamais la même résistance à l’abrasion, à la déchirure et aux chocs qu’un équipement spécifiquement conçu pour la pratique du deux-roues motorisé.

Pour bien choisir ses gants, il faut comprendre ce que recouvre la notion d’homologation, puis analyser les différents critères de confort, de protection et d’usage. L’objectif est de trouver le bon compromis entre sécurité et agrément de conduite, en fonction de sa pratique et de son budget.

Comprendre l’homologation : CE, EN 13594, niveau 1 ou 2

Les gants de moto homologués doivent répondre à une norme européenne spécifique : EN 13594. Cette norme teste plusieurs aspects :

Lorsqu’un gant est homologué, il affiche un marquage CE accompagné du pictogramme « moto » (un petit motard stylisé) et de la mention EN 13594, suivie d’un niveau de performance : 1 ou 2.

Les grandes différences entre ces deux niveaux :

Point important : certains gants proposent une protection rigide des phalanges. Pour être reconnue, cette protection doit aussi être testée et validée. Vous verrez parfois la mention « KP » (Knuckle Protection) à côté de la norme EN 13594. Cela indique que la coque de protection des articulations répond à un niveau de sécurité défini.

Choisir la bonne taille : un enjeu de sécurité autant que de confort

Un gant trop grand ou trop petit perd une partie de son efficacité. En cas de chute, un gant mal ajusté peut tourner, se déchirer prématurément ou même glisser et laisser la peau à nu. À l’inverse, un gant trop serré coupe la circulation, limite la mobilité des doigts et augmente la fatigue, surtout sur les longs trajets.

Pour trouver la bonne taille, plusieurs repères peuvent aider :

Idéalement, essayez les gants en position de conduite : assis, bras légèrement fléchi, mains comme sur un guidon imaginaire. Vous verrez immédiatement si des plis gênants ou des tensions se créent au niveau des doigts ou du poignet.

Cuir ou textile : quel matériau privilégier ?

Le choix du matériau est souvent dicté par le type de trajet, la météo et le ressenti recherché au guidon.

Les gants en cuir sont plébiscités pour :

Ils conviennent particulièrement à un usage routier, sportif ou touring. En revanche, ils peuvent être un peu plus rigides au départ, et moins performants sous la pluie s’ils ne sont pas traités ou doublés d’une membrane étanche.

Les gants en textile (souvent en nylon, polyester ou matériaux techniques comme le Cordura) ont d’autres avantages :

Ils peuvent cependant offrir une résistance à l’abrasion légèrement inférieure au cuir, d’où l’importance de vérifier la norme et le niveau d’homologation, ainsi que la présence de renforts sur les zones exposées.

De nombreux gants modernes sont hybrides, combinant cuir sur les zones soumises aux frottements (paume, tranche de main) et textile sur les parties nécessitant de la flexibilité ou une meilleure gestion de la chaleur.

Les différents types de gants selon la saison et l’usage

Un seul et unique modèle de gant répond difficilement à toutes les conditions. Selon la saison, le type de route et votre pratique, vos besoins évoluent.

Gants d’été :

Même en été, l’homologation reste indispensable : ne sacrifiez pas la protection à la légèreté. Un gant d’été homologué niveau 1 peut offrir un bon compromis pour les chaleurs estivales.

Gants mi-saison :

Ce sont les modèles les plus polyvalents, souvent choisis par les motards qui roulent toute l’année sans devoir multiplier les paires.

Gants d’hiver :

Sous de très basses températures, le volume et l’épaisseur augmentent, ce qui peut diminuer un peu la sensibilité sur les commandes. Le compromis à trouver dépendra de votre tolérance au froid et de la durée de vos trajets.

Les éléments de protection à examiner de près

Au-delà de la norme, tous les gants ne se valent pas en termes de conception. Plusieurs détails peuvent faire la différence en cas de chute.

Ne pas négliger le confort : ergonomie, ventilation et fonctionnalités

Un gant protecteur mais inconfortable sera rapidement délaissé. Le confort conditionne votre vigilance et votre précision au guidon. Plusieurs éléments sont à surveiller :

Adapter ses gants à sa pratique et à son budget

Le marché propose une large gamme de gants, du modèle urbain discret au gant racing ultra-protecteur. Pour choisir efficacement, il est utile de se poser quelques questions :

Pour un usage urbain et occasionnel, un bon gant homologué niveau 1, ventilé ou mi-saison, peut suffire, à condition de ne pas faire l’impasse sur les renforts essentiels. Pour un usage intensif, ou à vitesse soutenue, viser un modèle de niveau 2, en cuir ou hybride, avec une bonne couverture du poignet, est un investissement cohérent.

Le prix varie énormément, mais il n’est pas toujours proportionnel à la sécurité. Certains gants sobres, sans marketing excessif, affichent un excellent rapport protection/prix. Vérifiez toujours :

Entretenir ses gants pour prolonger leur durée de vie

Un gant bien entretenu conserve plus longtemps ses propriétés protectrices et son confort. Pour le cuir, un entretien régulier avec un produit adapté (nettoyant doux, lait ou baume pour cuir) permet d’éviter le dessèchement et les craquelures. Évitez absolument les sources de chaleur directes pour le séchage (radiateur, sèche-cheveux) qui endommagent la matière.

Pour les gants textiles, un nettoyage à la main avec une lessive douce est généralement recommandé. En présence de membrane étanche, respectez les préconisations du fabricant afin de ne pas altérer ses performances. Après une grosse averse, pensez à ouvrir les gants au maximum, à les suspendre doigts vers le bas et à les laisser sécher naturellement.

Dès que des signes d’usure avancée apparaissent (coutures qui lâchent, cuir extrêmement aminci, protections déformées), il est temps d’envisager un remplacement. Un gant fatigué perd une partie de son efficacité lors d’un impact ou d’une glissade.

Au final, bien choisir ses gants de moto homologués, c’est accepter de consacrer un peu de temps à l’essayage, à la lecture des étiquettes et à la réflexion sur sa pratique. Le bon modèle est celui qui parvient à marier une protection sérieuse, validée par la norme, avec un confort suffisant pour que vous ayez envie de le porter à chaque trajet. Vos mains vous en seront reconnaissantes le jour où la route rappellera, brutalement, pourquoi l’équipement n’est jamais un luxe.

Romuald

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